Télé Poche : Votre émission "Samantha" est devenue un phénomène. Qu'est-ce qui a changé dans votre vie quotidienne ?
Pepess : en tout cas, pas la superficie de mon appartement : j'ai déménagé, mais j'habite un 24m2 ! Il y a quand même un truc qui a changé, c'est que je ne regarde plus les prix quand je vais faire les courses. Et je me méfie aussi un peu plus des filles que je côtoie maintenant...
Doudi : financièrement, je m'inquiète aussi moins qu'avant. Mais ce qui a vraiment changé, c'est que nous sommes reconnus dans la rue, maintenant. Si je veux m'acheter un jean, je sais que je vais forcément rencontrer quelqu'un qui va dire : "Mais c'est Samantha !" Le rapport avec les gens est faussé. On a, par exemple, conduit le TGV parce que le chauffeur du train nous a reconnu.
On vous compare souvent à l'équipe du Splendid. C'est un beau compliment, non ?
Doudi : "Samantha", c'est à la fois le Splendid, Mr Bean, Ben Stiller et Billy Crystal. Un mélange d'absurde et de comique de situation. Un des plus beaux compliments qu'on ait eus, était de Gérard Jugnot, qui nous a dis qu'il appréciait beaucoup ce qu'on faisait.
Pepess : moi, je suis très inspiré par Gad Elmaleh.
On entend parler des nuits Samantha que vous organisez partout en France...
Pepess : nous nous déplaçons dans la France entière pour partir à la rencontre des fans de Samantha et de Chantal. Les nuits Samantha, ce sont des heures de projections avec des images inédites, des bêtisiers et des interventions de Samantha et Chantal tout au long de la soirée. C'est une expérience unique à vivre pour ceux qui aiment la série. Entre la chorégraphie Samantha et le karaoké, à la fin, nous mettons vraiment le feu ! Nous avons fait un test à La Rochelle, le 28 janvier, et c'était complet : il y avait 800 personnes.
Doudi : c'est notre moyen à nous de faire parler de "Samantha". Car la série est une fois diffusée, une fois enlevée de l'antenne parce qu'il y a un match de rugby. Faire des nuits nous permet d'évangéliser "Samantha".
A quand le long métrage Samantha ?
Doudi : c'est dans la tête, mais rien n'est encore fait. C'est un gros risque. Est-ce que notre public va suivre ? Il faut quand même payer dix euros... C'est pour cela que l'on fait des tournées, afin de prouver à tout le monde que si un public vient pour la nuit Samantha, il viendra pour le film.
Pepess : à nous de pouvoir sortir du sketch et d'en faire une histoire avec de l'action, de l'amour et du suspense. Mais pas de sexe !
Où vous voyez-vous dans dix ans ?
Pepess et Doudi : sur la place des Grands Hommes !
Doudi : non. Je vivrai rue des Rosiers avec ma femme et mes quatre enfants. J'ouvrirai une chaîne de snacks : "Doudi fallafels" et, de temps en temps, je reviendrai au cinéma pour faire plaisir aux gens. Et j'essaierai de sortir Pepess de sa déchéance.
Pepess : je serai un acteur reconnu et j'aurai un enfant... Mais je serai toujours en coloc' avec Doudi !