32 personnes ont été tuées lundi soir sur un campus par un étudiant sud-coréen, âgé de 23 ans
Le campus de l'université de Virginia Tech sous le choc après la tuerie du 16 avril 2007 - France 2
Cho Seung Hui, le tueur, était un étudiant en anglais, âgé de 23 ans. Il vivait sur le campus de l'université de Virginia Tech.Il résidait depuis 14 ans aux Etat-Unis avec ses parents, selon les services d'immigration.
Sur le campus en deuil, parents et amis des victimes du massacre cherchaient le réconfort d'équipes de psychologues.
Près de 24 h après le massacre, on ignore tout des raisons pour lesquelles Cho Seung-Hui, étudiant en dernière année a tué 30 personnes avant de se suicider.
"C'était un solitaire et nous avons beaucoup de mal à trouver des informations sur lui", a précisé un porte-parole de l'université, Larry Hincker. La police a retrouvé deux armes, un 9mm et un 22mm, dans le bâtiment Norris Hall, où le tueur s'est suicidé mais les autorités n'étaient pas en mesure de confirmer de manière certaine que le même tireur était impliqué dans les deux drames.
Selon les services d'immigration, Cho Seung-Hui est arrivé en septembre 1992 aux Etats-Unis, où sa famille s'est installée à Centreville en Virginie. Il était étudiant en littérature sur le campus de Virginia Tech.
Détenteur d'une "carte verte", il pouvait à ce titre vivre et travailler pendant une durée illimitée aux Etats-Unis mais il ne pouvait y voter ni obtenir un passeport américain, selon Chris Bentley, porte-parole des services d'immigration. Selon Fox News, le FBI aurait perquisitionné à son domicile familial de Centre ville.
Conséquence du massacre, le gouvernement dit craindre de possibles représailles contre des Sud-coréens aux Etats-Unis.
A Séoul, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a tenu une réunion d'urgence tard dans la nuit de mardi à mercredi.
"Le gouvernement exprime sa surprise et son choc indescriptible concernant ces tirs", a déclaré un porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Byung-Jae. "Nous transmettons nos profondes condoléances (...) aux familles des victimes et au peuple américain", a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, le président Roh Moo-Hyun a transmis ses condoléances aux familles des victimes.
Près de 460 étudiants coréens étudient à l'université Virginia Tech, selon l'agence Yonhap, qui indique également que l'un d'entre eux a été blessé dans la tuerie.
Une trentaine de personnes ont été blessées et douze patients restaient hospitalisées mercredi matin.
La direction de la faculté a pris les bonnes dispositions
Le ministre de la sécurité publique de l'Etat de Virginie, John Marshall, est intervenu mardi devant la presse pour expliquer que la direction et la police de l'université avaient "pris les bonnes décisions en fonction des meilleures informations dont ils disposaient sur le moment".
Une étudiante qui se trouvait dans l'une des salles de classes visées, Erin Sheehan, a raconté sur CNN comment elle avait survécu en se faisant passer pour morte. Le tireur "paraissait très minutieux, il a touché pratiquement tout le monde".
Mardi matin, des étudiants et des familles étaient encore à la recherche de proches ou d'amis dont ils étaient sans nouvelles.
Cho Seung-Hui vivait sur le campus de Virginia Tech, qui compte plus de 25.000 étudiants à temps plein, dont plus de 2.000 étrangers.
La libre vente des armes en accusation
Cette nouvelle tuerie relance le débat, récurrent, sur la libre circulation des armes aux Etats-Unis, la Constitution américaine stipulant que tout citoyen est en droit de posséder les moyens de se défendre. Aux Etats-Unis, plus de 30.000 personnes succombent chaque année à des blessures par balles. Le nombre d'armes aux mains de particuliers est plus élevé que dans n'importe quel autre pays. La NRA (National Rifle Association), le puissant lobby américain des armes à feu, qui défend le droit pour tout Américain de posséder une arme à feu, a empêché un renforcement des contrôles.
Le Premier ministre australien en tête, plusieurs responsables politiques et médias étrangers ont dénoncé la culture des armes à feu aux Etats-Unis.
Le chef du gouvernement australien, John Howard, a fait adopter une législation sévère sur la détention d'armes à feu après une fusillade similaire à Port Arthur, sur l'île de Tasmanie en 1996. Un homme armé d'un fusil semi-automatique y avait abattu 35 personnes.
"Nous avons fait preuve d'une détermination nationale pour empêcher que la culture des armes à feu, qui est si négative aux Etats-Unis, le devienne en Australie", a déclaré Howard.Des journaux européens ont souligné le caractère tristement inévitable de tels incidents, étant donné le droit à posséder des armes inscrit dans la Constitution américaine.
En Italie, Il Manifesto, journal d'extrême-gauche proche du Parti communiste, a estimé que la fusillade était "aussi américaine que la tarte aux pommes".
Plus de 30.000 personnes succombent chaque année à des blessures par balle aux Etats-Unis où plus de particuliers possèdent des armes que dans n'importe quel autre pays au monde.
Le lobby des armuriers, puissant, et le soutien de l'opinion au port d'armes ont fait échouer diverses tentatives de durcir la législation dans ce domaine.
Des étudiants à la recherche de certitudes
L'angoisse des familles qui cherchent des nouvelles de proches sur le campus de Virginia Tech
Sur le campus de Virginia Tech, parents et étudiants amis des victimes du massacre étaient à la recherche d'informations sur l'identité des jeunes tués alors que des équipes de psychologues étaient installées sur le campus américain pour les aider.
"Ils nous ont d'abord dit que ma fille était à l'hôpital mais lorsque nous y sommes allées hier soir ce n'était pas elle et depuis plus rien !", dit Grafton Peterson, de Centerville (Virginie), sans nouvelles d'Erin, 18 ans. "Je suis là depuis 04H00 du matin et personne ne peut me dire où elle est".
"Nous ne savons pas si elle est morte, vivante, blessée. On ne sait rien. On a été là toute la nuit", explique sa soeur en larmes, Mary Peterson.
Pour sa part, un étudiant d'origine indienne, les yeux cernés, erre depuis les premières heures du jour, attendant la publication du nom des victimes. Sendeep Langar, 26 ans, n'a pas de nouvelles de son amie qui se trouvait dans le bâtiment Norris Hall.
Pour atténuer l'anxiété des familles venues sur le campus, des équipes de psychologues sont à leur disposition tandis que le personnel de la Croix-Rouge distribue des mode d'emplois intitulés "Comment aider un enfant à surmonter une perte".
Ces dépliants expliquent comment consoler ces jeunes en difficulté, les aider à créer un "lieu de mémoire" pour ceux qui sont morts et "partager des souvenirs de moments heureux" qu'ils ont eus avec eux.
Virginia Tech est une université scientifique et technique réputée. Entre 3% et 5% des étudiants des 26.000 jeunes qui y étudient viennent de l'étranger dans le cadre de programmes d'échanges.
Sur le parking bondé, deux hommes en costume, indiquant qu'ils sont de Corée du Sud, étaient également à la recherche de noms.
Réactions
- Le président américain George W. Bush a déclaré que le pays était sous le choc et partageait "le chagrin de ceux qui ont perdu des êtres chers".
- Le président français Jacques Chirac a exprimé son "horreur" et sa "totale solidarité" après les fusillades sur le campus d'une université de l'Etat de Virginie.
-Le Premier ministre britannique Tony Blair et la chancelière allemand Angela Merkel ont également exprimé leurs condoléances aux familles.
Au Vatican, le pape Benoît XVI a parlé de "tragégie absurde".
- Le Premier ministre australien John Howard a dénoncé mardi la "culture des armes" aux Etats-Unis après la fusillade meurtrière de lundi, et a plaidé pour une législation stricte sur les armes à feu, telle que celle adoptée par son pays.
- L'Iran "regrette, condamne (la tuerie) et présente ses condoléances au peuple et aux familles des victimes", a affirmé mardi le porte-parole de la diplomatie iranienne. Mohammad Ali Hosseini a ajouté qu'un tel acte est contraire "aux valeurs divines et humaines". Téhéran et Washington ont rompu leurs relations diplomatiques depuis la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1980.
- Le gouverneur de l'Etat américain de Virginie, Timothy Kaine, a écourté mardi une visite en Asie après le carnage sur le campus de l'université de Virginia Tech. Depuis Tokyo où il se trouvait, il a décrété l'état d'urgence afin de coordonner la gestion des opérations de crise.
Sujet: Virginie: le tueur est un sud-coréen 
Qui se suicide après en + ! Quelle lâcheté ! Puis quelle idée débile, cette détension d'arme autorisée aux USA ! 
